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Les nouveaux outils du numérique au service de la culture

Les réseaux et Internet

 

Ils ont indéniablement modifié le monde et cela va se poursuivre. Nous sommes passés de la possession physique à la consommation de flux de données, en particulier dans les domaines du son et de l’image. Les sites streaming : Apple Music, Deezer et Spotify pour la musique et Netflix, pour les séries et le cinéma ont pris une place économique déterminante au sein du secteur comme le démontre dans un article récent – Eric Breux(1) – qui suite à une enquête de Erntst & Young, explique très clairement que le streaming musical pèse aujourd’hui tout autant financièrement que les ventes de disques tous support confondus.

Dans le même temps l’adaptation au numérique et au digitale des musées en France est en marche mais met plus de temps.  A noter le cas particulier du Louvre-Lens qui, dès sont ouverture en 2013, en partenariat avec Orange, à mis en place une tablette 3D pour une visite virtuelle du musée.

Dernière innovation en date pour le musée du Louvre -Lens, une visite réalisée par un robot avec des personnes ne pouvant se déplacer en EPADH qui suivent la progression sur écran et en interaction avec un guide sur place au musée avec le robot.

Dans le domaine des visites virtuelles, les GAFA on prit de l’avance avec notamment Google qui a adapté sa technologie street view à 360° pour le Google Art Project qui a débuté en 2011 avec la numérisation en 3D, de 32 000 œuvres, de  151 musées ou lieux différents à travers 40 pays. Retard qu’il va falloir rattraper.

Echo système

La Culture et le numérique a pourtant en France un écho système très actif, avec des sites comme le CUBE, spécialisé dans la culture et le  numérique. qui met en lumière des artistes, organise des débats, forme aux métiers de demain à partir de projets en utilisant la créativité des participants afin d’enrichir leurs connaissances dans le numérique et la culture.

Les débats sont organisés autour de l’inclusion du numérique dans l’art, que se soit par l’entreprise ou directement porté par le secteur culturel, l’objectif étant ici de les préparer au mieux aux mutations et à se tenir régulièrement informé des nouveautés et des innovations.

 

Les nouvelles technologies ; Blockchain et Intelligence Artificielle

 

Dans la révolution numérique et digitale du secteur, les acteurs de la culture pourront compter sur la blockchain (échange de pair à pair crypté, sécurisé et transparent), qui facilitera les transactions, les actes administratifs et juridiques et surtout pourra apporter une garantie sur l’authenticité des œuvres. Cela permettra notamment aux professionnels du secteur de faciliter l’accès à une plus ample protection juridique (droits des propriétés intellectuelles exemple : blockchainyourip.com),  de protéger ses œuvres et d’en faciliter les cessions avec une plus grande transparence et donc visibilité des artistes. La Corée du Sud procède d’ailleurs de cette façon pour repérer ses jeunes artistes.

L’IA (intelligence artificielle), est aussi importante, que se soit pour servir de guide dans les musées ou de concevoir des œuvres. Il est même envisagé de remplacer les musiciens par des robots.  Dans la danse, une première expérience avait été faite par Mylène Farmer avec ses robots danseurs  utilisés sur sa tournée TIMELESS en 2013.

Autre exemple,  l‘existence d’un logiciel neuronal appelé Lyreland vient de faire son apparition. Ses deux créateurs, étudiants de l’EPITA (école pour l’informatique et technique avancées), ont conçu un outil informatique qui permet de lire une partition et d’en reproduire les notes de musique, voire de créer une composition originale. Cela permet aux musiciens d’avoir un support de soutien, pour aider à leur propre créativité.

En conclusion, l’émergence notamment de la blockchain et de l’intelligence artificielle devrait  conduire  le secteur de la culture et le secteur numérique à se rapprocher voire fusionner, pour pouvoir rendre plus facilement accessible et démocratiser l’ensemble de la création artistique.

 


Clémence de Lambert

Linkedin

 

(1) – Eric Breux est directeur du Pôle Entreprises et Institutions d’Audiens, le groupe de protection social des secteurs de la culture, de la communication et des médias.

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